jeudi 26 décembre 2013

Ho ! ho ! ho !

Joyeux Noël !
Un p'tit post pour donner des nouvelles en cette fin d'année (bien bien merdique l'année, niardénom ! Mais je e console en me disant que j'ai déjà connu pire, ha ! ha ! -_-)
A propos de la transition...ou plutôt à propos du traitement hormonal, parce que je n'ai plus envie de parler de transition. Je suis passé du côté obscur du genre depuis un moment déjà, la transition est finie, reste de l'administratif et des petits détails ! Bref, au niveau transition, je n'ai finalement pas changé mon traitement, car en baissant de 0.1 comme je l'avais fait en août, je me suis trouvé très fatigué, et en période de dépression, c'est pas le top, donc je suis revenu à mon traitement initial. Je prends un traitement pour un autre problème, un anti-coagulant, de fait, je n'ai plus de douleurs aux jambes.
Par contre, à un an post-op de l'hystérectomie, j'ai encore bien des soucis. Ne serait-ce qu'au niveau urinaire, j'ai bien du mal à me retenir, je pense qu'une rééducation du périnée s'impose. Bizarre que ça ne soit pas prévu au protocole, ou alors j'ai pas de bol de me taper toutes les conséquences pourries. Niveau douleur, elles sont devenues rares dans le bas du ventre. Par contre, celle en haut à droite revient en force, je me demande si je ne devrais pas voir un ostéo, mais comme je dois voir un kiné pour mon autre problème, je pense que je lui en parlerai.
Niveau moral, c'est toujours aussi pourri même s'il y a eu un mieux suite à mon déménagement. J'irai peut-être voir un psy si j'en ai le courage. Le fait est que je suis dans une phase basse en ce moment, caractérisé par l'absence d'émotions et aussi, régulièrement, un goût de cendres dans la bouche, notamment quand je mange. (plutôt que cendres, ça serait plutôt un goût de chien mouillé) L'autre conséquence est une désintégration totale de ma patience, ce qui m'a valu quelques pétages de plomb récemment, notamment quand ma mère m'a sorti qu'on ne savait pas, pour Noël, s'il fallait me faire un cadeau pour un homme et pour une femme. S'ajoute à ça le fait que dans mon nouvel environnement, tout le monde m'appelle par mon ancien prénom et je crois que c'est l'une des choses qui m'a fait retomber depuis mon emménagement alors que ça allait mieux.
Bref, je ne vais pas m'étendre davantage, il s'agissait surtout d'un post pour signifier que mon blog était toujours vivant. Prenez soin de vous !

samedi 24 août 2013

Nouvelles intermédiaires (en attendant un vrai post)

Bonjour tout le monde !
Un post relativement court, juste pour vous donner des nouvelles. On va faire ça en deux temps : pragmatique, puis ressenti.
D'un point de vue technique donc, voilà un résumé de la situation actuelle de mon parcours. Mon dossier d'état-civil complet a été déposé chez mon avocate. maintenant, il ne reste plus qu'à attendre et à croiser les doigts.
Mes soucis post-opératoires dus à l'hystérectomie ont nettement réduit. Je ne suis pas exempté de douleurs, qui surviennent notamment quand je suis trop fatigué, ou que j'attends trop longtemps avant d'aller pisser. Elles sont localisées en bas à droite, là où j'avais ma tumeur, donc ce n'est pas hyper étonnant. Le tout étant que mes autres douleurs, je pense surtout à celle en haut à droite et qui me pliait en deux, aient cessé.
Toujours à propos d'opération, j'envisage de plus en plus une retouche du torse. J'ai de petites oreilles de chiens, une aréole gauche chelou et un surplus de peau au centre. J'aimerais me débarrasser de ça pour être entièrement satisfait, même si je sais qu'il n'y aura pas de miracle pour l'aréole. Je devrais bientôt contacter le chirurgien pour envisager les possibilités. J'attends pour cela d'être plus stable émotionnellement.
Sur le plan médical. J'ai un souci avec l'aréole droite. Je ne sais pas si c'est un abcès ou une galactorrhée, c'est-à-dire un écoulement anormal de lait (ouais, c'est dégueu). Sachant que j'ai un adénome à prolactine, c'est peut-être ce souci (bien vieux) qui cause ce problème. Ou encore le fait que j'ai trop de testo. De moi-même, j'ai pris l'initiative de baisser mon traitement. Et sur une seule fois, en baissant de 0.1 ml, mon acné s'est réduit et j'ai bien moins mal aux jambes (car oui, la polyglobulie est revenue. -_-) Comme mes problèmes de cœur empêchent une saignée ou un don du sang, que je ne supporte pas l'aspirine, ben... je ne peux rien faire (ou alors me faire hospitaliser pour une saignée, youpi ! \o/). Quoiqu'il en soit, je vais sans doute aller voir le médecin. Il faut que j'ose enfin certains examens qui n'ont rien à voir avec la transition donc je vous passe les détails. J'en profiterai pour évoquer ce problème avec lui afin de le définir avec précision (et le guérir si possible).
Bon, venons-en au ressenti. Depuis mars et ma rupture, je suis tombé en dépression. Je me bats au quotidien pour m'en sortir, j'avance de deux pas et recule d'un régulièrement. J'aimerais envisager le suivi, mais ça me gène vraiment d'aller voir un psy avec mon état-civil non changé. Je n'ai pas envie d'aller voir quelqu'un qui me balancera ma transidentité dans la tronche, même si je risque de devoir en parler. Il y a trop de toiles d'araignée dans mes placards mentaux et je n'arrive plus à faire le ménage seul. En attendant, je me replie dans ma grotte, explore de nouvelles musiques, prend soin de moi le mieux possible (notamment sur le plan alimentaire où je suis plutôt content de moi puisque j'arrive à manger régulièrement, et plutôt sainement en plus.)
En amour donc, je me retrouve dans une situation nouvelle : celle d'un trans gay célibataire. Même si aujourd'hui, je ne souhaite pas rencontrer quelqu'un, la question se pose et je me rends compte que je ne sais pas du tout comment ça marche, alors que c'était bien plus simple en tant que femme bio hétéro. Je mets ça de côté pour l'instant (je ne suis pas une girouette de sentiments, moi, dire qu'on me reprochait de ne pas être romantique...), et j'y reviendrai dans un post dédié. Je pense que c'est une question intéressante.
C'est tout pour aujourd'hui, les p'tits loups. Ne vous en faites pas, en tant que dépressif chronique, je gère à peu près. Retenez juste que je ne veux clairement pas mourir, et c'est déjà ça de pris !

lundi 10 juin 2013

Torsoversaire, et autres joyeusetés pas joyeuses.

Aujourd'hui (enfin... dimanche), c'est l'anniversaire de mes deux ans post-opératoires de ma mastectomie. Baaaah, toujours aussi content, ça s'est certain ! Je me fendrai de quelques photos à l'occasion.
Sinon, si je poste moins ces derniers temps, c'est pour plusieurs raisons :
La première, c'est que j'ai fait (je fais) une bonne dépression suite à la façon lamentable dont mon ex m'a largué. Pas évident de se pencher sur la transition dans ce genre de cas. Dire qu'on veut nous envoyer chez le psy pour commencer un parcours... L'humiliation que j'ai vécue mérite sans nul doute un suivi, bien plus que ne l'a demandé mon parcours. Cela fera bientôt trois mois qu'il m'a quitté par mail pour aller planter sa cis-queue, dans une meuf cis-genre censée être mon (notre) amie. Ok. La bonne blague, c'est que je n'accepterai jamais, que je ne pardonnerai jamais et... que je ne verrai jamais de psy. Aujourd'hui, mes forces sont réduites à néant et je n'ai pas le courage de me battre pour trouver un psy qui ne soit pas transphobe/qui ne mette pas tout sur le compte de la transidentité.
Je dois pourtant me reconstruire, même si je me sens comme un moins que rien, ou même comme le pire des monstres. Il me faut réétudier mon environnement, mon rapport à mon environnement, les interactions, etc. Tout un pan de ma vie amoureuse et amicale est parti en fumée et je dois apprendre à partir de rien comment se façonne une vie sociale d'adulte mâle. Bien mal barré. Je pense revenir sur ce sujet une autre fois.
La seconde raison de mon manque de post est dû à ma santé. J'ai eu beaucoup de complications suite à mon hystérectomie, et je continue d'avoir des douleurs inexpliquées. A force d'examens, on m'a découvert d'autres merdes, je n'ai même pas envie de m'étendre là-dessus, mais ma santé me lâche vraiment en ce moment.
La troisième et dernière raison, je pense que peu à peu, je vais m'éloigner du monde trans. A terme, je collerai sans doute ce blog chez un hébergeur gratuit en guise d'archivage et je n'y toucherai plus. Mais plus le temps passe, et plus je me rends compte que je n'ai plus envie de me battre pour aider les autres. Parce que j'y épuise mon énergie, parce que je suis tombé sur des ramassis de connards ingrats, parce que VOUS me prenez pour une banque d'adresses alors que ça soit bien clair : JE NE DONNERAI AUCUNE ADRESSE DE MEDECINS. Parce que les pluies de messages de type "Salut, je cherche un psy, ça s'est bien passé pour toi ?"
Ok bande de feignasses, j'explique mon parcours en long et en large, donc si vous voulez savoir si ça s'est bien passé. LISEZ. Et non, je n'enverrai pas chez mes médecins des gens que je ne connais pas. Parce qu'ils m'ont aidé, il est hors de question que je leur envoie n'importe qui. Qui sait, vous êtes peut-être des boulets ? Bon, là, j'imagine que le dernier qui m'a envoyé un message de ce type va se sentir particulièrement concerné mais non, tu ne l'es pas plus qu'un-e autre. Je supprime la grande majorité des commentaires de ce genre car les gens me collent leur numéro de téléphone, leur nom ou leur adresse, en mode : "salut, appelle-moi pour me dire le nom de ton psy !" Sérieusement, est-ce que j'ai une gueule de bottin ? Donc maintenant, vous allez gentiment prendre votre téléphone et essayer des psys comme moi je l'ai fait, même si ça m'a tordu le bide d'angoisse et que j'ai perdu un temps fou avec ça. Vous êtes bien contents que des noms ressortent, mais à votre avis, pourquoi ressortent-ils ? Tout simplement parce qu'avant vous, d'autres ont pris des risques, sans arriver là et demander à ce qu'on leur serve tout sur un plateau.
Sauf que les psys, les endoc et consorts, au bout d'un moment, ils en ont marre de se taper des trans. Quand l'endoc A voit qu'il reçoit le 20ème patient du psy B, il se dit qu'il y a arnaque dans l'air et il REFUSE d'hormoner le patient. Idem avec les chirurgiens. Alors non, c'est fini, plus d'adresses, plus de téléphone, plus d'aide par mail en particulier. Si vous avez besoin d'infos, allez sur le forum vert, FTM-Infos, mais laissez-moi tranquille. J'en ai plus que marre que vous ne vous sortiez pas les doigts du cul et n'êtes même pas capable de LIRE les infos fondamentales de base qui sont disponibles partout.
Bref, je suis fatigué, je n'irai pas plus loin.
 

lundi 22 avril 2013

2 ans et demi... Déjà ?

Et oui, 2 ans et demi que je suis sous testo. J'ai décidé de faire un bilan plus complet que lors de mon T-Birthday. Je vais commencer par un constat physique, puis embrayer avec mon ressenti.
Physiquement, ce qui a changé :
Ma voix : Chose la plus frappante, elle a vraiment baissé et je l'aime beaucoup comme ça. Elle est incontestablement masculine. Je pense que c'est sur ce point que la testo a fait le plus son effet. Le mieux est encore le matin, là j'ai une pure voix de crooner. Elle n'est absolument pas ambiguë, chose que je souhaitais vraiment. Bon, pour le chant, c'est la merde. J'ai vraiment perdu mes facultés et j'ai encore beaucoup de mal à la poser. Même parlée d'ailleurs, j'ai quelques soucis alors j'envisage peut-être un orthophoniste ou autre pour m'aider. Il faut que je me renseigne.
Mes poils : La testo a sacrément stimulé ma pilosité. Pré-T, j'avais un hirsutisme léger. Outre les poils aux mollets et aux aisselles, j'avais un peu de poil sur le ventre (du nombril au pubis) et un peu à l'arrière des cuisses. Avec la testo, j'ai des poils partout sur les jambes (mais pas sur le cul, ouf !) J'ai ai davantage sur le ventre qui est entièrement couvert avec un "Suivez-moi" marqué, et du duvet partout. J'en ai un peu sur le torse, entre les pecs et au-dessus des cicatrices. Au niveau du visage, j'ai un peu de moustache, un peu de bouc, un peu de pattes, mais ce n'est clairement pas une barbe. Si je ne me rase pas, ça fait ado négligé, c'est plutôt moche, mais ça a l'air de se densifier peu à peu. Au départ, je ne voulais pas de poils, mais maintenant qu'ils sont là, je les kiffe bien. Je n'aimerais pas en avoir plus sur le corps, mais par contre, ça me plairait d'avoir un truc qui ressemble à quelque chose sur la tronche, ce qui cassera mon côté androgyne.
La répartition des graisses : C'était un point très attendu, au même titre que la voix. J'ai été plutôt gâté. Outre une grosse perte de poids depuis le début de mon parcours (14kg), mes formes ont changé. Au niveau des cuisses surtout, c'est impressionnant, j'ai des jambes toute fines. Mes bras et mains sont plus secs, j'ai perdu du cul et énormément des hanches. Bon, du coup j'ai davantage de gras sur le bide mais comme j'ai perdu du poids, ça s'équilibre bien. Reste à me motiver à faire un peu de sport et ce sera parfait, ha ! ha !
Le dicklit : Je n'avais pas d'attentes particulières sur ce point. Il faut dire que pendant un bon moment, ça a été un désagrément plus qu'autre chose car il était vraiment très sensible et ça me gênait dans ma vie sexuelle. Puis, avec le temps, il est devenu moins sensible et c'est donc tout bénef. Je m'éclate bien plus au pieu qu'avant la prise d'hormones.
L'acné et les odeurs corporelles : Ben oui, la testo n'a pas que des avantages ! Si j'ai eu une période ado où je sentais franchement le bouc et j'avais plein de boutons, ça s'est bien calmé. J'ai la chance de ne pas puer des pieds (glamour, bonjour !), mais j'ai intérêt à bien me laver sous les bras sinon c'est vite le carnage. Pour ma peau, je pense être entré dans la norme de ma famille, c'est-à-dire condamné à avoir un peu d'acné toute ma vie. Néanmoins, c'est bien plus gérable qu'à une époque et mon traitement quotidien fonctionne bien (huile de noisette après la douche, huile essentielle d'arbre à thé sur les boutons)
Les cheveux : Un point dont on ne parle pas trop, à part pour en évoquer la chute. Mes cheveux ont totalement changé de nature et sont devenus super secs. Ils sont devenus très chiants à entretenir, sachant que je les porte longs (ils m'arrivent en bas des omoplates). Au début du traitement, j'en ai perdu beaucoup, notamment autour du visage parce que je suis passé d'une implantation féminine à une implantation masculine. De fait, j'ai une implantation typique de ma famille avec des golfes assez marqués. Par contre, je touche du bois, pas de calvitie en vue.
Les températures : Avec la testo, on est censés mieux supporter le froid et moins le chaud. Pour ma part, ça n'a pas changé grand'chose. Je suis peut-être un peu moins frileux, ce qui fait que je suis passé de "extrêmement frileux" à "très très frileux". La chaleur, je ne la supportais pas avant, aujourd'hui c'est pareil,n peut-être pire même. Donc bon, sur ce point, je n'ai pas de bol.
Mon torse : J'en parlerai dans une mise à jour avec photos.
Psychologiquement, ce qui a changé :
Etre dans le bon genre : Les doutes que j'ai pu avoir sur le choix de faire une transition ont été anéantis. C'était vraiment la chose à faire. Je ne regrette absolument pas mon parcours.  Le miroir et moi-même ne formont enfin qu'un, ce qui n'était pas le cas avant. Etant ainsi en accord avec moi-même, je suis beaucoup mieux dans mes pompes, beaucoup plus fort, et je me laisse moins marcher sur les pieds.
Etre perçu dans le bon genre : Là, ça se corse. En effet, malgré le traitement et les opé, mon "passing" est aléatoire. J4ai le sentiment que ça s'arrange un peu au fil des mois, mais je n'ai clairement pas un passing à 100%. Ceci étant dit, je ne force pas la masculinité, et j'ai els cheveux long. Je dirais que je me mange à peu près autant de "madame" que n'importe quel gars aux cheveux longs. Au départ, j'ai cherché à lutter contre par mon apparence/mes fringues. Aujourd'hui, je m'en fous un peu parce que j'ai compris que ce n'était pas lié à ma condition d'homme trans, mais bien à celle d'homme androgyne. Il s'agit là de l'esthétique masculine qui me plaît, celle que je cherchais, et même si elle n'est pas facile à vivre au quotidien, je n'y changerai rien. Je ne vous cache pas que les jours où je n'ai pas trop le moral, ça peut être dur à vivre tout de même.
Etre androgyne : Je suis un homme, point. Je ne me pose pas de questions sur mon genre. Par contre, je remets en question les codes du masculin et du féminin dans notre société. Pendant longtemps, j'ai eu envie de bazarder mon placard féminin et de sages conseils m'ont poussé à ne pas le faire. (Je remercie D... pour cela, même s'il en lit pas mon blog, ha ! ha !) Aujourd'hui, je marie les vêtements dits féminins avec ceux masculins sans soucis, voire je mets des robes chez moi. Cela m'amuse et aussi superficiel que cela puisse paraître, l'idée de ne plus porter mes fringues de filles étaient un frein à mon parcours. A présent, je ne me pose plus la question.
Socialement parlant : Je suis bien intégré. J'ai des amis, anciens et nouveaux, je n'ai pas de problèmes à faire de nouvelles rencontres (hormis mon côté casanier, mais ça n'a rien à voir avec la transition). Je me sens épanoui et heureux, malgré mon célibat tout frais. En ce moment, je renoue avec des gens qui m'ont connu avant la transition. Malgré mon long silence, j'ai la joie de les voir revenir vers moi sans porter le moindre jugement.

lundi 4 mars 2013

Un avocat mayo siouplé

Et nous voilà partis sur le long chemin tortueux du changement d'état-civil.
Pas de blablas en excès aujourd'hui, voici le listing de ce que je rapporte/dois rapporter à mon avocate :
  • Photocopie de CNI
  • Acte de naissance intégral
  • Mes ordonnances de testo
  • Attestations du psy et de l'endoc
  • Attestations et compte-rendus des chirurgiens (hysté et mammec)
  • Une biographie (ALTOUL ! BIOGLAPHIE !)
  • Des attestations de mes proches comme quoi je suis un BONHOMME sisitavu !
  • Des photos de moi avant/Après
(Si j'oublie quelque chose, j'éditerai)
Bizarrement, j'attaque ce nouveau combat avec sérénité. Il faut dire que mon avocate est super sympa et je lui fais pleinement confiance bien qu'elle n'ait jamais fait ça. Elle pense que mon prénom aura du mal à passer, mais on luttera pour. Le fait est que je veux garder mon prénom de naissance en le basculant à la seconde place. Adopter en premier prénom mon actuel, avoir en troisième (comme actuellement) le prénom de ma mère, mais masculinisé, et en quatrième (soyons fous !) le prénom de mon grand-père maternel (Tite surprise pour ma mère).
Pour le moment, je rassemble les pièces manquantes avant un autre rendez-vous. Pour le moment, je n'ai rien payé, sachant que ma demande d'aide juridictionnelle a été préparé ce 1er mars. Elle comporte :
Le dossier d'AJ rempli (fourni par mon avocate)
  • Une copie de ma CNI
  • Un acte de naissance intégral
  • Une attestation de revenus (déclaration de situation de la CAF)
  • Une attestation d'hébergement gratuit venant de mon hébergeuse ainsi que la copie d'une quittance de loyer.
  • Ma dernière déclaration d'impôts.
 

vendredi 15 février 2013

Et si on changeait d'état-civil ?

Lorsque j'ai fait mon hystérectomie, je comptais enchaîner directement avec la procédure de changement d'état-civil. Celle-ci étant longue, je souhaitais la démarrer le plus tôt possible pour être rapidement débarrassé. Et au final, je n'ai encore rien fait.
Il faut dire qu'avec les complications post-opératoires, j'ai vraiment été épuisé, et depuis ma santé fait des hauts et des bas. Je doute que démarrer un procès en mauvais état est une bonne idée, j'ai une expérience des procès, je sais à quel point ça peut être éprouvant pour les nerfs. Néanmoins, je rassemble tout de même les papiers pour faire une demande d'aide juridictionnelle, ayant déjà une avocate (je ferai un post uniquement consacré à la paperasse nécessaire).
Ceci étant dit, je devrais lancer la procédure au cours de ce mois-ci. J'ai dû attendre un bon moment un papier de la CAF pour que mon dossier d'AJ soit complet : il l'est enfin, il n'y a plus qu'à se sortir les doigts et aller de l'avant.
Pendant un moment, je me suis demandé si ce changement d'état-civil était nécessaire. Après tout, je suis suffisamment androgyne pour ne pas rencontrer trop de galère de papiers, mon prénom de naissance est mixte... mais au final, non. Si je choisis de faire cette démarche, c'est pour plusieurs raisons : avoir un état-civil concordant à mon apparence afin de pouvoir voyager, de pouvoir aussi monter mon entreprise. Adopter mon prénom choisi en prénom officiel afin de le légitimer aux yeux de mes proches. Ne plus avoir peur de faire des chèques, ne plus avoir peur qu'un ami fouille dans mon porte-feuille "juste pour voir ma gueule sur mon permis et se moquer de moi". Erf...non.
Au final, souhaiter à ce point effacer toute trace du féminin peut paraître un peu malsain/compulsif/enragé... ou que sais-je... Pourtant, je n'ai pas vraiment de problème avec mon passé féminin, j'ai vraiment vécu "en femme" (si tant est que ça veuille dire quelque chose). Le truc, c'est que j'ai bien envie de sortir toutes ces "transeries" de ma vie. Je n'ai plus envie d'y penser chaque fois que je sors mon porte-feuille, je n'ai plus envie de courir à la boite aux lettres avant mon coloc pour m'assurer qu'il ne voit pas mon nom et ce "mademoiselle". J'ai...tout connement envie de vivre normalement.
J'ai pensé un temps me faire porte-étendard de la cause, prouver qu'on peut être un homme indépendamment de notre sexe de naissance, qu'on pouvait être un homme sans être un barbare Concours de prouts et vazy-que-je-pose-mes-couilles-sur-la-table, et puis j'ai changé d'avis. J'ai bien assez à gérer dans ma vie sans y ajouter le poids d'un état-civil discordant. Je ne me revendique pas trans, je ne me revendique pas FtM. Pour moi, c'est bel et bien une transition au sens propre du terme. J'estime, et c'est tout à fait personnel, qu'une fois l'état-civil fait, ma transition sera finie et je ne serai plus trans.
Bien sûr, il y aura toujours les injections, l'entre-jambe hors-normes, mais je les percevrai comme je les perçois aujourd'hui : une anormalité (au sens le plus basique et premier du sens : je sors de la norme communément admise de comment est fait un homme. Ce n'est pas une dépréciation, loin de là, je suis le premier à dire que c'est à chacun de se définir comme il le souhaite, que ce soit homme, femme, autre, chèvre, entité spectrale) Bref, un mec un peu hors-norme comme peut l'être Bidule qui est sourd, Machin qui est obèse, Truc qui est noir, etc.
 

samedi 2 février 2013

2013, bonjour !

Depuis mon dernier message, j'ai vécu l'Apocalypse ! Le 12 décembre 2012, je me suis fait opérer. L'hystérectomie. Entre complications et passages aux urgences/chez le médecin, je viens de me faire deux mois de 21 décembre. (Les Mayas avaient donc prévu la fin de l'ère de mon utérus et de ma bonne santé ?)
Quand j'aurais un peu de courage, je ferai un copié-collé je ferai un résumé détaillé de mon opération. Si aujourd'hui, je vais bien, il n'en a pas été deux même à la suite de mon opération. Le séjour à l'hôpital s'est très bien passé, la suite non. J'ai pissé le sang à plusieurs reprises, j'ai chopé une infection, mes défenses immunitaires ont chuté et j'ai chopé toutes les maladies du coin.
Ce jour, je suis donc particulièrement fatigué, mais "tiré d'affaires". Pour le reste... j'ai accumulé tellement de merdes depuis le début d'année, entre finances désastreuses, santé défaillante et autres soucis que mon moral s'est littéralement fait exploser la tronche et trainer dans la boue. Heureusement hier, j'ai passé une très bonne journée, très positive, qui m'a regonflé pour au moins quelques jours, qui, du moins, semble me permettre de ne plus faire de cauchemars. (mais ne m'a pas empêché d'avoir peur de dormir avec l'insomnie qui en découle)
J'en reste là pour le moment. J'ai de petits articles sous le coude à paraître prochainement, je tacherai de les écrire dans le mois.
En conclusion, je finirai sur une note positive : 2013 pour moi sera l'année du changement d'état-civil. J'ai contacté une avocate, j'ai le dossier d'aide juridictionnelle, il ne me manque plus qu'un papier à la con de la CAF qui me fait davantage de misères que la sécu, et c'est peu de le dire. Dès que je l'ai en poche, je lance la machine.